
Depuis fin juillet, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a déclaré l’épidémie de la variole du singe comme une “urgence de santé publique de portée internationale”.
Le retour de la variole du singe avait été déclaré en mai 2022. Depuis, le nombre d’infections continue à augmenter en Europe et partout dans le monde, des vagues de désinformation traversent les foules.
Aujourd’hui, Univers vous relaie les informations officielles sur la variole du singe.
La variole du singe : c’est quoi ?
L’organisation mondiale de la Santé définit la variole du singe comme “une maladie provoquée par l’orthopoxvirus simien”. Celui-ci serait une “zoonose virale”, c’est-à-dire un virus transmissible des animaux aux êtres humains.
Les symptômes de la variole du singe se définissent comme :
- fièvre
- maux de tête
- douleurs dorsales
- perte d’énergie
- gonflement des ganglions lymphatiques
Ces symptômes peuvent être suivis ou accompagnés par une éruption cutanée.
Celle-ci pourrait toucher ”le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds, les yeux, la bouche, la gorge, l’aine et les zones génitales et/ou anales.
Le nombre de lésions varie d’une seule à plusieurs milliers.
Les lésions sont d’abord plates, puis se remplissent de liquide avant de former une croûte qui se dessèche et finit par tomber, alors qu’une nouvelle couche de peau se forme en dessous.” (OMS, 2022)
Les symptômes dureraient, dans la plupart des cas, 2 à 3 semaines.
Comme expliqué sur le site de Sciensano, l’organisme belge de recherche sur la santé publique, la contagion du virus dure jusqu’à la guérison complète des lésions cutanées, c’est-à-dire “lorsque toutes les lésions cutanées ont séché, que les croûtes sont tombées et qu’une nouvelle couche de peau s’est formée en dessous” (Sciensano, 2022) .
Une isolation complète est à respecter durant tout le long de la maladie jusqu’au rétablissement complet.
Plus d’informations ici: Infofiche voor patienten_FR.pdf (wiv-isp.be)
La variole du singe : comment ça se transmet ?
Malgré toute la désinformation qui tourne autour la variole du singe, celle-ci n’est pas une “maladie d’homosexuels”.
Elle n’est également pas une IST (infection sexuellement transmissible), bien qu’elle puisse être transmise lors de rapports sexuels.
La variole du singe peut toucher toutes les personnes, de tout âge, genre et sexualité.
Sciensano explique que sa transmission se ferait par “contact étroit avec une personne infectée.
La transmission est possible :
- par contact physique direct avec :
- des lésions cutanées,
- des liquides biologiques d’une personne infectée,
- des vêtements, du linge ou des objets utilisés par une personne infectée.
- par des gouttelettes respiratoires en cas de contact prolongé entre
personnes”. (Sciensano, 2022)
La variole du singe : c’est mortel ?
L’OMS rapporte que “Dans le passé, il a été observé que le taux de décès parmi les patients atteints de la variole du singe se situait entre 1 % et 10 %” (OMS, 2022). Toutefois, ce taux peut varier selon différents facteurs et contextes actuels, il se peut donc que celui-ci soit “surestimé” (OMS, 2022).
En Belgique, dans le rapport du 16 août 2022, parmi les 624 cas confirmés de variole du singe, il n y a eu aucun décès (Sciensano, 2022) .
Toutefois, ce virus possède un risque de complication plus élevé chez des personnes telles que “les nouveau-nés, les enfants et les personnes atteintes d’un déficit immunitaire sous-jacent” (OMS, 2022).
Que faire en cas de probable contamination ?
En cas de suspicion de contamination de la variole du singe, il faut confirmer le diagnostic dans les services d’urgence d’un hôpital agréé pour le test de la variole du singe.
Pour trouver les hôpitaux les plus proches de vous qui font le test de la variole du singe, aller voir ici : List MPXV hospitals.pdf (wiv-isp.be)
En cas de probabilité et/ou diagnostic confirmé de la variole du singe, il faut contacter les autorités sur les numéros/mails suivants:
- En Wallonie :
- par téléphone au 071 33 77 77 ou
- par mail à surveillance.sante@aviq.be.
- A Bruxelles :
- en ligne via Matra ou
- par mail à notif-hyg@ccc.brussels.
La variole du singe : la vaccination ?
Pour éviter la propagation du virus de la variole du singe, des vaccins contre la variole ont été mobilisés par les autorités médicales un peu partout dans le monde.
Celui-ci s’adressant d’abord au virus de la variole, serait également effectif contre la variole du singe. Selon une étude de 1988 menée par l’OMS, le taux d’efficacité du vaccin de la variole utilisé contre la variole du singe serait de 86%.
A partir du 10 août 2022, suite à une conférence de presse du ministre de la santé belge, tous les centres de prévention au SIDA en Belgique doivent “maximiser” les vaccinations aux groupes cibles de la population.
En priorité, ce seraient “les personnes ayant eu un contact à haut risque avec une personne diagnostiquée” qui auraient accès à la vaccination.
En plus de ceux-ci des groupes à risques ont été délimités comme éligible à la vaccination contre la variole.
Ceux-ci sont :
- “les travailleurs du sexe masculin et transgenres
- les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), qui sont séropositifs ou sous thérapie VIH-Prep et qui ont eu au moins deux MST au cours de l’année écoulée
- les personnes atteintes de troubles immunitaires graves et présentant un risque élevé d’infection
- le personnel de laboratoire manipulant les cultures virales.” (RTL, 2022)
La vaccination serait donc disponible dans les 12 centres de référence au VIH en Belgique.
La liste complète des hôpitaux administrant le vaccin ainsi que plus d’informations sur la variole du singe sont à trouver ici : Variole du singe – Exaequo
Actuellement, le remboursement du vaccin de la variole du singe serait en discussion.
Et donc ?
En conclusion, la variole du singe est actuellement considérée comme une “urgence de santé publique de portée internationale” par l’OMS . Toutefois, la variole n’est mortellement dangereuse qu’aux personnes les plus sensibles. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut tout de même pas négliger ses effets sur le corps humain.
Les symptômes sont dures à supporter et les lésions dues à ce type de variole particulièrement douloureuses et peuvent laisser des cicatrices ainsi que certaines déformations.
Il ne faut également pas oublier que la variole du singe est une maladie qui peut affecter toutes personnes de tout âge, genre et sexualité. En effet, bien qu’une certaine vague de stigmatisation tourne autour de la communauté homosexuelle, particulièrement touchée par cette crise, il faut noter que cette “urgence de santé publique” implique tout le monde.
Afin d’éviter sa transmission et protéger ses proches, il suffit de respecter les gestes barrières et éviter les contacts avec les personnes atteintes de la variole du singe.
Pour continuer à suivre les actualités sur la variole du singe :
- Sciensano publie quotidiennement un bulletin sur l’évolution de l’épidémie de la variole du singe sur leur site officiel : Monkeypox (wiv-isp.be)
- Des informations plus générales sur la variole du singe sont à trouver dans leur rapport suivant : Info HCW_FR.pdf (wiv-isp.be)
Pour suivre son évolution dans le monde :
- L’OMS publie quotidiennement des rapports sur l’évolution des différentes épidémies dans le monde sur son site officiel : Bulletins d’information sur les flambées épidémiques (who.int)
Article très intéressant, on en entend pas assez parler !!