Abelium : Renouer avec l’invisible

Le week-end passé, nous sommes allé•e•s visiter l’exposition « Abelium » aux ateliers des FUCaM, organisée avec l’aide de la Cellule culture de l’UCLouvain et de l’UCLouvain FUCaM Mons.

Le lieu accueille une série d’estampes de l’artiste belge Charley Case, jusqu’au dimanche 25 septembre.

Elle est accessible gratuitement, du lundi au vendredi de 9h à 18h et les samedis et dimanches de 14h à 18h !

Comme son nom l’indique, Abelium témoigne de l’existence d’un être crucial à la vie : les abeilles.

Des abeilles, espèce en voie de disparition, gravées sur papier et sur bois, comme pour immortaliser leur existence ô combien essentielle.

Un mot de Pierre-Pascal Pique lance l’exposition, qui prend place dans le cloître des Ateliers des FUCaM. Différentes gravures y mettent en lumière ces petites ouvrières de l’invisible que sont les abeilles.

Nous pouvons y lire une réflexion sur la place de celles-ci dans l’équation du monde, et le traitement que nous leur réservons.

L’industrialisation et l’accélération du monde nous ont déconnecté•e•s du vivant ; « l’humain ne vibre plus avec le monde ».

Dans « Abelium III et Abelium IV : constat de trahison », l’abeille nous transporte. Comme elle transporte le pollen de fleur en fleur, elle transporte la vie en permettant l’expansion de celle-ci. Cette fois, c’est nous qu’elle porte. Et malgré son labeur, nous l’avons trahie.

« Abelium IX : babeille » ; comme la tour de Babel symbolisant la richesse des langues, cette œuvre semble représenter la richesse des abeilles, ouvrières invisibles de nos écosystèmes.

Que ce soit dans « Abelium VIII : schéma cosmique », « Abelium XII : constellation de l’abeille » ou « Abelium XX : nébuleuse », les abeilles reprennent leur place dans l’univers.

« Abelium VII : abeille préhistorique » nous rappelle que d’autres êtres vivants existaient déjà avant nous, et que d’autres existeront encore bien après ; notre passage sur Terre n’est que temporaire.

Comme l’illustre bien le jour du dépassement, chaque année de plus en plus tôt dans l’année, la Terre n’est pas inépuisable.

D’année en année, nous puisons encore plus de ressources à celle-ci et il arrivera bien un jour où elle n’en aura plus.

Antoine de Saint-Exupéry disait « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».

Le philosophe John Rawls parlera de la dette que nous avons envers celles-ci et du besoin de justice sociale entre les générations.

Il est crucial, pour l’avenir de toutes les créatures, de renouer avec l’invisible. Ralentir, adapter les moyens de production aux besoins de notre temps, tout en respectant les générations futures.

C’est autour de ces réflexions que nous quittons l’exposition, et nous vous invitons vivement à la découvrir avant qu’elle ne se termine !

Une autre partie de l’œuvre de Charley Case est visible au Malbodium Museum de Maubeuge et à l’Atelier Bruno Robbe de Frameries, jusqu’au 25 septembre également. Plus d’infos via cette page.

Pour voir un aperçu vidéo de l’exposition c’est par ici !

✍️ : Violette Larcin

📹 et montage : Violette Larcin

🎨 calque couverture : Siilen Dig

Author

  • Violette Larcin

    @violettelarcin a 20 ans et est étudiante en BAC2 Information et communication à l'UCLouvain FUCaM Mons. 👩🏻‍🎓📚 Ses sujets de prédilection sont la culture, la science politique, l'environnement et l'économie ! 📰 Violette est rédactrice en chef, responsable communication extérieure et bien sûr journaliste pour Univers ! ✨

Author: Violette Larcin

@violettelarcin a 20 ans et est étudiante en BAC2 Information et communication à l'UCLouvain FUCaM Mons. 👩🏻‍🎓📚 Ses sujets de prédilection sont la culture, la science politique, l'environnement et l'économie ! 📰 Violette est rédactrice en chef, responsable communication extérieure et bien sûr journaliste pour Univers ! ✨

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