
A l’occasion des un an du Plaza Arthouse Cinema, nous avons découvert Triangle of Sadness, aka l’ode au capitalisme qui n’en était pas une !
“Ruben Östlund (The Square, déjà Palme d’Or à Cannes en 2017) revient avec une comédie très corrosive et réjouissante à la fois où le capitalisme et le patriarcat en prennent pour leur grade. Un film magistral qui déride et qui éclabousse !
Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers”.
C’est l’histoire de Carl, un jeune manequin, qui évolue tout le long du film avec des personnages de plus en plus riches, de plus en plus déconnectés des autres. Amoureux de Yaya, une top model aussi douée en selfies qu’en féminisme performatif, Carl constate les excentricités tout aussi étonnantes qu’absurdes des autres passager•ères.
“Yes sir, yes maam”. Toute cette joyeuse compagnie se retrouve sur un luxueux bâteau de croisière, profitant des richesses que leurs diverses activités leurs rapportent.
Ces privilégié•es vont se retrouver dans une situation où iels seront privé•es de leurs privilèges, condamné•es à vivre l’expérience d’un vrai monde, où les rapports de force s’inversent et questionnent.
Mais l’exploitation qu’iels font des ressources et des travailleurs•euses opèrera ici en boomerang ; elle leur reviendra en pleine face.
Triangle of Sadness apparait comme le karma dont ces élites auraient bien besoin, coincées dans un triangle des bermudes où amitiés inattendues, trahisons et rapports de force évoluent sans cesse.
Titré Sans filtre pour la version française, c’est bien sans filtre, sans parures et sans rien du tout que ces personnages évoluent, manigancent et sont mis face à leurs incohérences personnelles.
A la fois influenceuse et influencée, Yaya est elle aussi une victime du patriarcapitalisme. Son personnage évolue suite aux différents rebondissements du film, comme une partielle prise de conscience du non-sens de son environnement.
Cynique à souhait et absolument génial, Triangle of Sadness nous montre cette société où grand•es pontes et autre bourgeois•es se pâment dans un entresoi et un luxe indécents, bref : une satire survitaminée, vibrante et sans filtres du capitalisme, à voir absolument !
Pour visionner la bande-annonce, c’est par ici !
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✍️ journaliste : Violette Larcin
✍️ supervision rédactionnelle, relecture et correction : Violette Larcin
🎨 graphiste : Violette Larcin
🎨 supervision graphique et autrice de l’identité visuelle d’Univers : Siilen Dig