Vortex : La lente dégénérescence d’un couple comme on en connaît tous

Récemment, on a eu l’occasion de voir Vortex, de Gaspar Noé, sur grand écran – toujours au Plaza Art, à Mons, mais vous commencez à avoir l’habitude.

“La vie est une courte fête qui sera vite oubliée. Vortex suit les derniers jours d’un vieux couple d’amoureux séniles”. On était pourtant prévenu•es.

2h30 de Gaspar Noé, il faut y être prêt•e, et là clairement on ne l’était pas.

On était habitué•es à la provocation du scénariste franco-argentin avec le choquant Irréversible. Avec Vortex, on rentre dans un tout autre registre : celui de l’intime.  Mais pas de la même manière qu’avec le sulfureux Love.

Partagé•es entre le côté intimiste mais en même temps voyeuriste de Vortex, on a été assez déboussolé•es par ce film.

Dédié “à tous ceux dont le cerveau se détériorera avant le coeur”, il nous aspire bel et bien dans ce vortex qu’est la vie dont le tourbillon sans fin en a pourtant bien une : la mort.

Tourné avec la technique du “split screen”, Vortex témoigne d’une bi-réalité, d’un bi-quotidien, vécu ensemble mais séparément.

Incarné par Françoise Lebrun et Dario Argento, ce vieux couple s’assiste mutuellement comme il se détruit à petit feu, chacun étant différemment impacté par la dégénérescence de l’autre.

Elle, ancienne psychanalyste, souffre visiblement et très ironiquement de la maladie d’Alzheimer.

Lui, passionné de cinéma, souffrant de problèmes de cœur, écrit avec celui-ci un essai sur l’histoire du 7e art, qu’il ne finira jamais.

Dans leur appartement parisien débordant de souvenirs, ils tentent de survivre en se rattachant à leurs vies passées. Mais un tel attachement a une fin, cruelle certes, mais inévitable.

Leur fils, incarné par Alex Lutz, lui-même perdu dans cet engrenage incessant qu’est la vie, essaie tant bien que mal de les soutenir, en vain.

On rentre dans la vie d’un couple, un couple comme on en connaît tous, leurs derniers instants de vie. On en ressort 2h30 plus tard vachement frappé•es et il nous aura fallu un temps pour y réfléchir posément.

Vortex a ça de beau qu’il nous montre du vrai, du concret. Alors, si vous cherchez un film qui vous bousculera, foncez.

Pour visionner la bande-annonce, c’est par ici.

✍️ : Violette Larcin

🎨 : Siilen Dig

Author

  • Violette Larcin

    @violettelarcin a 20 ans et est étudiante en BAC2 Information et communication à l'UCLouvain FUCaM Mons. 👩🏻‍🎓📚 Ses sujets de prédilection sont la culture, la science politique, l'environnement et l'économie ! 📰 Violette est rédactrice en chef, responsable communication extérieure et bien sûr journaliste pour Univers ! ✨

Author: Violette Larcin

@violettelarcin a 20 ans et est étudiante en BAC2 Information et communication à l'UCLouvain FUCaM Mons. 👩🏻‍🎓📚 Ses sujets de prédilection sont la culture, la science politique, l'environnement et l'économie ! 📰 Violette est rédactrice en chef, responsable communication extérieure et bien sûr journaliste pour Univers ! ✨

One thought on “Vortex : La lente dégénérescence d’un couple comme on en connaît tous

  1. J’en avais déjà entendu parler mais avec cette chronique je n’ai qu’une envie : c’est de découvrir ce film !

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